Des décideur·euse·s politiques de haut niveau s’emparent de la question de l’accélération de la mise en œuvre d’initiatives conjointes Afrique-UE dans le domaine de l’énergie lors du BETD

Le 20 mars 2024, lors du dialogue de Berlin sur la transition énergétique (BETD), le Partenariat Afrique-UE pour l’énergie (PAEE) et la Fondation Afrique-Europe (FAE) ont réuni les décideur·euse·s politiques de haut niveau d’Afrique et d’Europe afin de promouvoir « Un élan de coopération énergétique entre l’Afrique et l’Europe permettant de concrétiser les différents engagements pris et de confirmer la transformation énergétique du continent africain ». C’est à Berlin, au ministère fédéral allemand des Affaires étrangères, que s’est tenue cette conférence inaugurée par Jochen Flasbarth, secrétaire d’État au ministère fédéral de la Coopération économique et du Développement (BMZ).
Modérée par Johan van den Berg, chef du secrétariat du Partenariat Afrique-UE pour l’énergie (PAEE), et James Mwangi, cofondateur de la Plateforme d’action pour le climat en Afrique (CAP-A), cette conférence a permis de réunir 26 représentant·e·s africain·e·s et européen·ne·s du secteur public et privé et de différentes ONG, afin de débattre ensemble des moyens qui permettront de dépasser les engagements pris pour passer à l’action, et ainsi confirmer le processus de transformation énergétique de l’Afrique. Les participant·e·s ont notamment pu échanger sur les prochaines actions concrètes qui devront être prises suite à la déclaration de Nairobi, signée par les chefs d’État africains lors du Sommet africain sur le climat, en septembre 2023, et suite à l’accord final de la COP28.
Les participant·e·s ont aussi débattu de la manière d’atteindre les objectifs mondiaux visant à tripler la capacité des énergies renouvelables tout en doublant l’efficacité énergétique d’ici 2030 via la mise en œuvre de différentes initiatives conjointes déjà mises en place, comme le plan directeur du système électrique continental (CMP) et le marché unique africain de l’électricité (AfSEM), toutes deux soutenues par l’UE dans le cadre de l’Initiative Afrique-UE pour l’énergie verte (AEGEI). Les participant·e·s ont également souligné le fait que le plan pour l’Afrique, tel qu’il est décrit dans le CMP et l’AfSEM, devra être respecté par l’ensemble des partenaires lors de l’élaboration de nouvelles formes de soutien. Différentes initiatives complémentaires ont également été mentionnées, comme le Partenariat accéléré pour les énergies renouvelables en Afrique (APRA), dirigé par le continent africain afin d’accompagner la mobilisation du financement du secteur privé, mais aussi de garantir une assistance technique et le renforcement des capacités, et ainsi d’accélérer le déploiement des énergies renouvelables en Afrique.
Les différents échanges ont également permis de mettre en évidence la nécessité d’établir des mécanismes de garantie innovants pour faire face aux risques perçus et permettre au secteur privé d’accélérer les investissements. Par la suite, les discussions ont permis de conclure qu’une démarche de totale intégration était nécessaire pour atteindre les objectifs de transformation énergétique. Les énergies renouvelables doivent en effet être considérées non seulement comme un catalyseur qui permettra un meilleur accès à l’énergie et sera vecteur de développement économique, mais aussi comme une opportunité de développement industriel vert basé sur une production et une création de valeur au niveau local.
À propos des petits-déjeuners des décideur·euse·s politiques du PAEE et de la FAE
Les petits-déjeuners des décideur·euse·s politiques du PAEE et de la FAE se déroulent en présentiel, afin de respecter la règle de « Chatham House ». Différents sujets majeurs associés aux domaines de l’énergie, du climat, de l’accès à l’énergie et de la transition énergétique sont abordés. La première réunion des décideurs politiques du PAEE et de la FAE qui s’est tenue en marge du Sommet africain sur le climat en septembre 2023 s’est concentrée sur l’optimisation des partenariats bicontinentaux dans un esprit de respect mutuel, tout en reconnaissant les rôles essentiels des différents acteurs publics, privés et de la société civile. Une seconde rencontre s’est tenue à Berlin lors de la conférence sur la transition énergétique. En s’appuyant sur les résultats de la première réunion, elle s’est concentrée sur la mise en œuvre conjointe des différentes décisions et engagements pris lors du Sommet africain sur le climat et de la COP28.