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Capacitating Joint Action

La 28e Conférence annuelle des parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP28), qui s’est tenue à Dubaï du 30 novembre au 12 décembre, a donné lieu à d’intenses discussions sur l’avenir de l’énergie en Afrique, en Europe et dans le monde entier. C’est notamment au cours de la troisième journée de la Conférence, le 2 décembre, que plusieurs engagements ont été pris concernant la transition énergétique, les énergies renouvelables et l’objectif de développement durable 7.   

Lancé par la présidence de la COP28, l’Accélérateur mondial de la décarbonisation (GDA) comprend un ensemble de cinq initiatives différentes visant à accélérer la transition énergétique et à réduire les émissions mondiales. Les trois piliers principaux du plan sont la mise à l’échelle rapide du système énergétique futur, la décarbonisation du système énergétique actuel et le ciblage du méthane et des gaz à effet de serre autres que le CO2. Le GDA sert de feuille de route pour un changement systémique, car il est axé sur l’offre et la demande en énergie à l’échelle mondiale. L’accélérateur mondial de la décarbonisation a été élaboré grâce aux contributions de parties prenantes clés telles que des organisations internationales, des gouvernements, des décideur·euse·s politiques et des ONG de divers secteurs industriels. Voici les cinq initiatives : 

L’initiative la plus remarquable du GDA est l’Engagement mondial en faveur des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique, qui promet de tripler la capacité d’énergie renouvelable et de doubler l’efficacité énergétique d’ici 2030. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a annoncé en avril 2023 que l’UE proposerait des objectifs mondiaux en matière d’énergies renouvelables et d’efficacité énergétique lors de la COP28. Le 2 décembre, elle était accompagnée de plus de 100 dirigeant·e·s mondiaux·ales lors du lancement de cet engagement. Avec le soutien et les signatures de 116 pays, il est désormais possible d’atteindre l’objectif de zéro émission nette dans le secteur de l’énergie d’ici 2050 et de tripler la capacité d’énergie renouvelable d’ici 2030. Pour l’Union européenne, cet engagement signifie supprimer progressivement l’utilisation des combustibles fossiles et se tourner vers une énergie verte et propre. Pour l’Afrique, cela signifie sauter l’étape des combustibles fossiles pour renforcer l’infrastructure énergétique du continent avec des solutions d’énergies renouvelables.  

La Déclaration d’intention des Émirats arabes unis sur l’hydrogène ou la Déclaration d’intention sur la reconnaissance mutuelle des systèmes de certification pour l’hydrogène renouvelable et à faible teneur en carbone et les dérivés de l’hydrogène. Le potentiel de l’hydrogène propre pour la décarbonisation des industries et des transports est énorme. La reconnaissance croissante de ce potentiel représente la première étape de l’intégration de l’hydrogène propre sur le marché mondial. Sur les 35 signatures de cette initiative, huit proviennent de pays africains, dont le Ghana, la Namibie et le Nigeria, et dix signatures proviennent d’Europe.  

Lancée par la présidence de la COP28 et le Royaume d’Arabie saoudite, la Charte de décarbonisation du pétrole et du gaz (OGDC)cible spécifiquement les secteurs du pétrole et du gaz et vise à intensifier l’action climatique et à obtenir un impact de haut niveau dans ce secteur à fortes émissions. 50 entreprises représentant plus de 40 % de la production pétrolière mondiale ont signé la Charte. C’est l’initiative de décarbonisation rassemblant le plus grand nombre de compagnies pétrolières nationales.  

Parallèlement, l’Accélérateur de transition industrielle (ATI) vise à accélérer la décarbonisation dans les secteurs à forte émission de carbone et encourage la collaboration entre les parties prenantes pour débloquer les investissements et intensifier la mise en œuvre de projets de réduction des émissions.  

L’Engagement mondial en faveur du refroidissement des Émirats arabes unis est axé sur les émissions liées au refroidissement et vise à les réduire de 68 % d’ici 2050. Cette initiative a également pour objectif d’accroître l’accès au refroidissement durable d’ici 2030 et d’augmenter de 50 % l’efficacité moyenne des nouveaux climatiseurs dans le monde. Pour les régions du monde qui souffrent de la chaleur extrême provoquée par le changement climatique, la mise en œuvre de directives conformes aux normes énoncées dans cet engagement est cruciale.  

Batteries, énergie nucléaire et élargissement des infrastructures de réseau 

Plusieurs pays africains ont officiellement exprimé leur intérêt à rejoindre un consortium mondial pionnier relatif aux systèmes de stockage d’énergie par batterie. Baptisés BESS, ces systèmes de stockage d’énergie par batterie sont utilisés pour stocker et distribuer l’énergie sous forme d’électricité. Dans sa version la plus simple, le BESS se compose d’une ou plusieurs batteries qui stockent l’énergie électrique pour une utilisation ultérieure. Cette énergie stockée peut ensuite être utilisée en cas de besoin pour répondre à diverses demandes d’électricité dans des domaines variés. Un consortium BESS pourrait révolutionner le paysage énergétique africain et représenter la clé de l’accès à l’énergie pour le continent. Grâce à la collaboration et au respect des engagements individuels en matière de stockage d’énergie, ce consortium peut servir de feuille de route pour atteindre l’objectif de 400 GW d’énergie renouvelable d’ici 2030.  

Conformément à l’objectif de l’Accord de Paris de 2015 de limiter la hausse de la température mondiale à 1,5 degré, la Déclaration relative au triplement de la production d’énergie nucléaire a été annoncée par le ministère de l’énergie des États-Unis. Le but premier de la Déclaration est de donner la priorité à la collaboration pour atteindre cette nouvelle capacité d’ici 2050 et d’encourager les actionnaires des institutions financières internationales à inclure l’énergie nucléaire dans leurs politiques de prêts consacrés à l’énergie. Les signataires de la Déclaration prennent acte du potentiel de l’énergie nucléaire et s’engagent à prendre des mesures aussi bien internationales que nationales pour garantir une exploitation responsable des centrales nucléaires et mobiliser les investissements en matière d’énergie nucléaire. Parmi les 26 pays qui ont approuvé la proposition figurent de nombreux pays d’Afrique et d’Europe, dont la Bulgarie, la Croatie, la Finlande, la France, le Ghana, la Hongrie, le Maroc, la Moldavie, les Pays-Bas, la Pologne, la République tchèque, la Roumanie, la Slovaquie, la Slovénie, Suède et Ukraine.  

L’initiative « Utilities for Net Zero Alliance » (UNEZA) , dont le secrétariat est l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA), vise à accélérer les investissements dans l’infrastructure du réseau afin de maintenir la planète sur la voie de l’objectif de zéro émission nette. Les chefs de file de l’industrie de l’électricité et de l’énergie propre ont travaillé ensemble à l’élaboration d’un instrument pour la mise en œuvre de cet objectif. Leur plan, en tant que nouvelle alliance, prévoit la mobilisation de capitaux, la réduction des risques liés aux chaînes d’approvisionnement, le renforcement des capacités et des talents, et la facilitation du soutien aux politiques et aux règlementations. Les parties chargées de la mise en œuvre espèrent accélérer l’adoption des énergies renouvelables et construire les infrastructures nécessaires tout en offrant une plate-forme pour remédier aux goulets d’étranglement de la chaîne d’approvisionnement, soutenir les flux de capitaux vers la transformation du secteur de l’énergie dans les pays du Sud, et engager un dialogue avec les responsables politiques et les instances de règlementation. L’Alliance comprend Abu Dhabi National Energy Company (TAQA), l’une des plus grandes sociétés d’énergie intégrées cotées en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique, Bui Power Authority, DEWA, DLO Energy, Enel, Engie, Etihad Water and Electricity, Hitachi Energy, Iberdrola, Jinko Power, Masdar, National Grid, RWE, Schneider Electric, Siemens, Tenaga, Uniper et Xlinks.  

Le 13 décembre, la COP28 s’est clôturée, après les horaires prévus, par une déclaration finale qui, pour la première fois, prend position en faveur de l’élimination progressive des combustibles fossiles. Les annonces et engagements susmentionnés marquent un grand pas en avant vers une transition énergétique mondiale et vers le début de la transition hors des combustibles fossiles. Après avoir été bloqué pendant de nombreuses années, ce changement est notamment dû à l’alliance de l’UE avec les pays en développement. Cependant, l’accord a reçu un accueil mitigé : cette décision historique a provoqué louanges, mais aussi critiques qui pointaient que les éléments convenus n’étaient toujours pas suffisants. Malgré les critiques, les progrès réalisés au cours des deux semaines de négociations et de discussions intenses maintiennent les promesses faites lors des COP passées et, de l’avis de nombreuses personnes, ouvrent la voie à de nouvelles négociations, dialogues et collaborations – tous nécessaires pour se rapprocher de la vision d’un avenir énergétique juste et durable.   

Capacitating Joint Action

Le 2 décembre 2023, le vice-président exécutif de la Commission européenne, Maroš Šefčovič, a annoncé, lors de la 28e Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP28) à Dubaï, aux Émirats arabes unis, un engagement de plus de 20 milliards d’euros en faveur de l’Initiative Afrique-UE pour l’énergie verte (AEGEI). Le vice-président, M. Šefčovič, a pris cet engagement au nom de Team Europe, l’homologue européen du partenariat Afrique-UE élargi.  

L’initiative Afrique-UE pour l’énergie verte (AEGEI) a été proposée lors du 6e sommet réunissant l’Union africaine et l’UE en février 2022. Elle vise à consolider les efforts conjoints et continus de l’Europe pour soutenir les investissements dans l’énergie verte en Afrique. L’AEGEI a pour objectif de soutenir le déploiement d’au moins 50 GW de capacités supplémentaires de production d’énergie renouvelable d’ici 2030, et d’offrir l’accès à l’électricité à au moins 100 millions de personnes en Afrique. 

Cette initiative vise à établir un partenariat prospère entre l’Afrique et l’Europe et à renforcer les capacités en énergie du continent africain sans pour autant créer de dépendances. En amont de l’annonce de la COP28, l’AEGEI avait déjà encouragé diverses études, propositions et projets sur les plans national, régional et continental. Il s’agissait notamment d’un investissement pour une centrale solaire en Namibie, d’études pour une centrale hydroélectrique régionale en RDC, au Rwanda et au Burundi, d’une étude sur la faisabilité d’un câble d’interconnexion électrique entre l’Égypte et la Grèce, et (projet peut-être le plus ambitieux) de l’élaboration du plan directeur pour un système électrique continental (Continental Power Systems Master Plan).  

L’UE soutient activement les parties prenantes africaines dans l’élaboration du Plan directeur pour un système électrique continental (CMP), conformément à la vision verte de l’Afrique, et dans l’objectif de créer un seul réseau pour tout le continent. Le CMP et le marché unique africain de l’électricité (AfSEM) visent à établir le plus grand marché de l’électricité au monde et à réduire le déficit en électricité, mais aussi à permettre un partage équilibré de ressources énergétiques abordables, fiables et propres.  

Les ministres africain·ne·s de l’Énergie ont officiellement adopté tous les rapports stratégiques du CMP. Il·elle·s les ont reconnus en tant que modèle pour l’AfSEM et ont appelé les chef·fe·s d’États africains à adopter à la fois l’AfSEM et la CMP comme projets phares de l’Agenda 2063 de l’UA lors du prochain Sommet de l’Union africaine en février 2024. Pour de nombreux pays africains, l’élaboration de plans de développement de systèmes énergétiques qui soient clairvoyants, abordables et respectueux du climat est une priorité.  

Plus d’informations concernant l’Initiative Afrique-UE pour l’énergie verte (AEGEI) 

L’AEGEI fait partie intégrante du paquet d’investissements « Global Gateway » de l’UE en Afrique. « Global Gateway » est la stratégie globale de l’UE pour la collaboration à l’échelle mondiale avec les pays partenaires afin de stimuler des investissements intelligents, propres et sûrs. L’AEGEI a pour objectif de promouvoir l’efficacité énergétique, de soutenir les réformes visant à créer un cadre de règlementation propice à l’investissement privé et de favoriser l’intégration des marchés. 

Depuis le lancement du paquet d’investissement « Global Gateway » Afrique-UE, les 30 premières actions et projets nationaux et régionaux dans le cadre de l’Initiative Afrique-UE pour l’énergie verte ont été approuvés par la Commission européenne avec un budget de 540 millions d’euros à l’époque. Avec la contribution supplémentaire de 20 milliards d’euros des États membres et des institutions européennes de financement du développement (IEFD), cet engagement marque une nouvelle étape tangible vers la sécurité énergétique de l’Afrique. 

Non classifié(e)
La quatrième session ordinaire du Comité technique spécialisé de l’Union africaine sur le transport, l’infrastructure transcontinentale et interrégionale, et l’énergie (STC-TTIIE) s’est tenue à Zanzibar, Tanzanie, du 12 au 15 septembre 2023. Le continent africain regarde vers l’avenir. Aussi, la mise en place d’un réseau permettant de fournir de l’électricité partout sur le continent a été au premier plan de cette réunion.

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Non classifié(e)
Le Partenariat Afrique-UE pour l’énergie (PAEE) accueille la 12e édition de ses Entretiens sur l’énergie le 8 novembre 2023, de 11 h 00 à 12 h 30 CET (13 h 00 à 14 h 30 EAT). Le thème en sera « De l’ACS à la COP28 : Ouverture de perspectives pour un avenir synergique de l’Afrique et de l’UE dans le domaine du climat et de l’énergie. »

Pour en savoir plus

Un dialogue politique nourri
Le 8 septembre 2023, le Partenariat Afrique-UE pour l’énergie (PAEE), en collaboration avec l’université Strathmore et SDG7 Youth Constituency, a accueilli la manifestation « Aligning Energy Access and Climate Compatibility in Africa » (aligner l’accès à l’énergie et la compatibilité climatique en Afrique) tenue en marge de la Semaine africaine du climat (SAC) à Nairobi, Kenya.

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Le PAEE repose sur son Groupe de pilotage: