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Africa-EU
Energy Partnership

L’action conjointe Afrique-Europe pour le financement de l’énergie a été mise en avant lors de la 8e Semaine du PIDA

Integrated Dialogue

Le 27 novembre 2024, le Partenariat Afrique-UE pour l’énergie (PAEE) a été l’hôte d’une discussion sur le thème « Faire progresser l’avenir énergétique de l’Afrique — collaboration UA-UE pour un financement accéléré ».

La discussion a eu lieu lors de la 8e Semaine du Programme pour le développement des infrastructures en Afrique (PIDA), qui s’est tenue du 25 au 28 novembre à Addis-Abeba, en Éthiopie.

La session a mis en lumière l’action conjointe de l’Afrique et de l’Europe pour atteindre l’ODD 7, à savoir « Garantir l’accès de tous à des services énergétiques fiables, durables, modernes et à un coût abordable » grâce à des initiatives telles que le Marché unique africain de l’électricité (African Single Electricity Market ou AfSEM), le Plan directeur des systèmes électriques continentaux (Continental Power Systems Masterplan ou CMP) et l’Initiative Afrique-UE pour l’énergie verte (Africa-EU Green Energy Initiative ou AEGEI).

Dans son discours d’ouverture, Mme Nardos Bekele-Thomas, directrice générale de l’AUDA-NEPAD, a souligné l’importance de ces initiatives pour le développement de l’Afrique dans le long terme.

En investissant dans les énergies renouvelables, l’Afrique a la possibilité de faire un bond en avant vers un avenir à faible émission de carbone, tout en posant les bases pour des industries dynamiques, une agriculture durable et un secteur privé autonomisé. Par l’intégration de solutions énergétiques dans le cadre de notre développement industriel, nous pouvons accroître la valeur ajoutée, renforcer la compétitivité et créer des millions d’emplois verts. Grâce à des plateformes comme l’AfSEM et le CMP, nous prenons des mesures audacieuses destinées à connecter les réseaux nationaux et à ouvrir le commerce transfrontalier de l’électricité.

Mme Nardos Bekele-Thomas, directrice générale de l’AUDA-NEPAD. Copyright: AUDA-NEPAD

Dans son allocution d’ouverture, M. Gianluca Azzoni, chef de la politique et de la coopération au sein de la délégation de l’UE à Addis-Abeba, a fait remarquer qu’il était temps d’accroître les investissements dans le domaine de l’énergie en Afrique afin qu’ils puissent avoir un impact transformationnel. Il a poursuivi en déclarant que, traditionnellement, l’UE œuvrait dans le cadre de la coopération au développement, conjointement avec d’autres partenaires, mais qu’elle souhaitait désormais collaborer de manière beaucoup plus systématique avec les États membres de l’UE, dans le cadre de l’Équipe Europe, afin que toutes les ressources puissent être mises en commun et que des progrès plus rapides puissent être réalisés sur des objectifs communs à l’Afrique et à l’Europe, étant donné que combler le fossé en matière d’investissement est une priorité.

Le débat, animé par la Dr Towela Nyirenda-Jere, cheffe du secrétariat du PAEE, s’est concentré sur la manière dont les États membres africains et les acteurs régionaux résolvent les problèmes de financement pour atteindre l’ODD 7.

M. Peter Thobora, directeur adjoint des énergies renouvelables au ministère de l’Énergie et du Pétrole du Kenya, a cité le projet d’énergie éolienne du lac Turkana comme exemple de réussite d’un partenariat public-privé, et a noté que le Kenya étudie présentement des mesures visant à réduire les risques liés aux investissements privés, par exemple en examinant comment le partage des risques peut faciliter l’accès à l’énergie dans les zones rurales.

S.E. l’Ambassadrice Emma Françoise Isumbingabo, directrice de l’énergie à l’Organisation de la CEPGL pour l’énergie de la région des Grands Lacs (EGL), a évoqué la réussite des projets hydroélectriques Ruzizi sur la rivière Ruzizi, à cheval sur la frontière commune entre le Rwanda et la République démocratique du Congo (RDC). La réussite des projets énergétiques est en grande partie due au soutien de l’UE, qui a financé toutes les études relatives à Ruzizi III. Le projet est maintenant sur le point d’être financé et devrait être raccordé au réseau en 2030. L’UE finance également les études du projet Ruzizi IV, qui devrait être raccordé au réseau en 2033.

Mme Sara Elhag, cheffe de la division de l’énergie de la Commission de l’Union africaine (CUA), s’est tout particulièrement intéressée à l’échelon continental et a souligné que l’assistance technique et les investissements des partenaires devaient être orientés de manière à répondre aux priorités spécifiques de l’Afrique.

Une coopération étroite est nécessaire pour éviter que certains États membres soient très en avance alors que d’autres restent à la traîne. Nous devons collaborer avec ceux qui se trouvent dans des situations de crise ou de détresse et augmenter les investissements pour atteindre notre objectif, a déclaré Mme Elhag.

Présentant le point de vue des financiers, M. Meshack Bandawe, secrétaire général de l’Association africaine de sécurité sociale (African Social Security Association ou ASSA), a indiqué que les fonds de pension africains étaient prêts à mobiliser des ressources pour les transports, les aéroports, les routes, les chemins de fer, l’énergie et les infrastructures hydrauliques, afin d’assurer une croissance économique stable à long terme sur le continent.

Nous devons mettre nos ressources en commun. Les investissements des fonds de pension peuvent attirer d’autres investissements, ce qui réduira les coûts des projets et accélérera leur réalisation, a déclaré M. Bandawe.

Par ailleurs, M. Linus Mofor, haut responsable des ressources naturelles en charge de l’énergie, des infrastructures et du changement climatique au Centre africain de politique climatique de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique, a souligné l’importance d’un changement de discours.

Le Partenariat Afrique-UE pour l’énergie (PAEE) contribue grandement à façonner l’image de l’énergie en Afrique, mais il reste encore beaucoup à faire. L’Équipe Europe est importante et doit être complétée par une « Équipe Afrique » unie.

M. Mofor a conclu en disant que l’Afrique devait prendre l’initiative sur la base d’une position commune en matière d’énergie et tirer profit des ressources abondantes du continent. Les pays africains devraient axer leurs efforts sur l’élaboration de leurs propres plans directeurs et demander à leurs partenaires de se lancer dans des partenariats solides avec le secteur privé. Nous devons nous appuyer sur de véritables partenariats axés sur des transitions énergétiques qui donnent des résultats, a déclaré M. Mofor.

La 8e Semaine du PIDA s’est déroulée sous le thème « Favoriser des infrastructures résilientes et inclusives pour une croissance durable de l’Afrique : optimiser les financements transformateurs et l’intégration régionale ».

Le PAEE repose sur son Groupe de pilotage: