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Africa-EU
Energy Partnership

Le PAEE réunit des acteurs de haut niveau à Berlin pour discuter du cadre nécessaire à l’accélération de l’ODD 7 en Afrique

Integrated Dialogue Un dialogue politique nourri

En collaboration avec le ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ), le Secrétariat du Partenariat Afrique-UE pour l’énergie (PAEE) a organisé un dialogue le 19 mars 2025, en marge du Dialogue de Berlin sur la transition énergétique. Réunissant des responsables politiques de haut niveau, cet événement a permis d’échanger sur la manière d’améliorer le cadre de mobilisation des financements en faveur du développement énergétique en Afrique.

Se déroulant à Berlin, en Allemagne, la réunion a rassemblé des représentant·e·s de haut niveau d’Afrique et d’Europe autour du thème « Renforcement d’un cadre favorable à l’accélération de la réalisation de l’ODD 7 en Afrique grâce à la mobilisation des financements publics et du secteur privé ». Animé par la responsable du secrétariat du PAEE, Towela Nyirenda-Jere, cet événement s’est appuyé sur les discussions facilitées par le PAEE lors du Sommet africain de l’énergie le 26 janvier 2025 à Dar Es Salaam, et du Forum du PAEE le 6 mars 2025 à la conférence Africa Energy Indaba au Cap, en Afrique du Sud.

Les participant·e·s ont souligné que, malgré les nombreuses promesses et les engagements en faveur de l’accès à une énergie propre en Afrique, les niveaux d’investissement demeurent extrêmement faibles. Pour débloquer ces investissements, des mécanismes d’atténuation des risques et des cadres d’accompagnement sont donc essentiels. Les principales mesures consistent notamment à ouvrir les marchés au secteur privé et à introduire une planification de l’expansion fondée sur le moindre coût, assortie de tarifs reflétant les coûts réels, afin d’accroître la solvabilité des services publics concernés par l’initiative Mission 300. Reconnaissant que la communauté internationale, y compris l’Europe, a tout à gagner du développement des énergies renouvelables en Afrique dans le cadre de ses initiatives de décarbonation, les participant·e·s ont mis en garde contre une surestimation des risques ou une pression excessive sur les gouvernements africains pour qu’ils mettent en œuvre des réformes susceptibles de ralentir les progrès.

Si le renforcement des capacités est essentiel pour créer des conditions d’investissement favorables, des inquiétudes ont été exprimées quant au manque de durabilité du modèle actuel. Un renforcement plus efficace des capacités, avec un transfert de technologies et de connaissances lié à la préparation et à la mise en œuvre des projets, est nécessaire pour réaliser des avancées tangibles.

Les participant·e·s ont également convenu que la discussion sur l’accès à l’énergie en Afrique devrait être élargie pour inclure des aspects tels que la cuisson propre, un domaine qui demeure largement sous-financé bien qu’il ait été mis en avant comme une priorité pour les pays africains. En outre, il·elle·s ont souligné l’importance de relever le niveau de ce qui constitue un « accès suffisant » à l’énergie et de l’intégrer dans un cadre plus large qui comprend la création d’emplois, le développement socio-économique et l’industrialisation reposant sur les énergies renouvelables. Le caractère abordable de l’énergie pour les utilisateurs finaux étant directement lié à leurs revenus, il existe une réelle opportunité de financer l’accès à l’énergie grâce aux emplois et aux opportunités générés par le renforcement de la valeur ajoutée locale liée aux technologies vertes.

Dans tous ces domaines, une collaboration gagnant-gagnant avec l’Europe a été identifiée comme essentielle pour atteindre les objectifs énergétiques de l’Afrique. Alors que le secteur public peut mettre à disposition des financements à des conditions préférentielles, renforcer les capacités et proposer des mécanismes de réduction des risques pour attirer les investissements privés, les entreprises européennes peuvent également jouer un rôle actif. En outre, les discussions sur les stratégies d’industrialisation et la compétitivité en Afrique peuvent bénéficier de l’expérience européenne et feront l’objet du prochain événement de dialogue du PAEE.

Le PAEE repose sur son Groupe de pilotage: