Les ministres africains s’accordent sur les prochaines étapes du développement du secteur énergétique du continent
Les discussions et les décisions prises au cours de la 3e session ordinaire du Comité technique spécialisé des transports, des infrastructures transcontinentales et interrégionales, de l’énergie (STC-TTIIE) ont jeté les bases permettant de faire avancer les efforts de développement des infrastructures en Afrique sur la voie du redressement après la pandémie mondiale de COVID-19, déclare l’ambassadeur du Lesotho en Éthiopie et représentant permanent auprès de l’UA, S.E. l’ambassadeur Mafa Sejanamane, représentant le Lesotho en tant que nouveau président du Bureau du STC.
Le STC-TTIIE a été organisé virtuellement du 28 au 30 juin 2021 autour de la thématique « Le rôle des infrastructures et de l’énergie dans l’Afrique post COVID-19 ; vers une reprise économique durable, la résilience, les emplois, l’industrialisation et le commerce ».
Le président sortant et ministre égyptien de l’Électricité et des Énergies renouvelables, S.E. le Dr Mohamed Shaker El-Markabi, a déclaré que le STC-TTIE avait créé une plateforme de coopération et d’intégration entre les États membres de l’Union africaine, les Communautés économiques régionales (CER), le secteur privé et des partenaires. Cette plateforme permet d’échanger des connaissances et des expériences dans le but de relever les défis communs dans le domaine des infrastructures et de l’énergie, qui a été reconnu comme l’un des principaux piliers de la réalisation de l’Agenda 2063 de l’UA et de celle des Objectifs de développement durable (ODD).
Adoption d’efforts de collaboration pour l’avenir
Pour le secteur de l’énergie, les ministres ont convenu d’adopter un plan d’action couvrant la période jusqu’en 2023 afin de guider la mise en œuvre des priorités identifiées lors de la rencontre. Parmi celles-ci figure une demande à la Commission de l’Union africaine (CUA) et à l’Agence de développement de l’Union africaine (ADUA-NEPAD) afin qu’elles prennent les mesures appropriées pour mettre pleinement en œuvre le marché unique africain de l’électricité (AfSEM) et un Plan directeur pour un système électrique continental (CMP). De même, la conférence a convenu de demander à la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (UNECA), en collaboration avec la CUA, les organisations régionales et continentales, le Partenariat Afrique-UE pour l’énergie (PAEE) et d’autres partenaires, de déterminer la faisabilité de la création d’une école africaine de la régulation afin de renforcer les capacités et d’améliorer les bonnes pratiques de régulation sur le continent.
Les ministres ont également reconnu et salué le soutien apporté par des institutions financières multilatérales et des partenaires de développement, notamment la Banque africaine de développement (BAD), la KfW, la Banque mondiale, l’UE et la GIZ, à divers projets et programmes de l’UA dans le secteur de l’énergie.
Parmi les décisions prises dans d’autres secteurs, citons l’adoption du plan d’action africain relatif à la Décennie d’action pour la sécurité routière 2021-2030 et la stratégie de financement du PIDA PAP2, élaborée par la BAD.
S.E. le Dr Amani Abou-Zeid, commissaire aux infrastructures et à l’énergie à la Commission de l’Union africaine, a félicité les participants pour cette réunion fructueuse et a souligné que « l’ère post-COVID-19 exige des prises de décision plus souples et une coordination des efforts de toutes les parties prenantes ».
Plus de 200 participants de 47 États membres
La 3e réunion du STC-TTIIE a été organisée par la CUA en collaboration avec l’ADUA-NEPAD, la BAD et l’UNECA. Cette conférence de haut niveau de trois jours a réuni plus de 200 participants de 47 États membres de l’Union africaine (UA), dont des ministres africains des Transports et de l’Énergie, des Communautés économiques régionales (CER), des institutions continentales spécialisées et des organisations internationales opérant en Afrique.
La dernière session ordinaire du CTS s’est tenue en avril 2019 au Caire, en Égypte.
