Semaine du climat de la région MENA : collaboration et partenariats sont les éléments clés de la réussite de la transition énergétique
La toute première Semaine du climat pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord (MENA) s’est achevée le 31 mars 2022, à Dubaï. Cette manifestation de 4 jours a été essentiellement consacrée aux moyens d’accélérer la collaboration et d’intégrer l’action climatique en vue d’une reprise mondiale et de la mise en œuvre de l’Accord de Paris.
La table ronde intitulée « Collaboration and Partnerships to Accelerate a Sustainable and Just Energy Transition » (collaboration et partenariats pour accélérer une transition énergétique durable et juste) a montré comment une transition énergétique juste peut apporter des solutions au problème du changement climatique, mais a également expliqué qu’une transition de cette nature nécessitait une intensification de la collaboration et des partenariats au sein du système économique dans son ensemble. Les partenariats sont nécessaires pour accélérer et élargir la transition énergétique et pour garantir la participation de toutes les parties prenantes et de tous les secteurs.
La table ronde a souligné l’importante d’accroître la coopération sud-sud pour partager les bonnes pratiques et les enseignements acquis. Yusuf Olatunji, spécialiste du changement climatique au Forum économique mondial, a fait remarquer que les pays et les institutions peuvent tirer parti des expériences de leurs homologues du Sud. Johan van den Berg, chef du secrétariat du Partenariat Afrique-UE pour l’énergie (PAEE), a ajouté que la région MENA dispose de nombreuses ressources énergétiques renouvelables qu’il est possible d’exploiter pour faciliter la transition énergétique. Selon lui, le dialogue ne doit pas chercher à savoir comment le monde peut aider la région MENA, mais plutôt comment créer des partenariats mutuellement profitables.
Nécessité d’améliorer le dialogue public-privé
Les avantages de la collaboration et des partenariats sont également évidents dans le financement et la viabilité financière des projets. Yusuf Olatunji a fait remarquer qu’aucune institution ne dispose des fonds nécessaires et que seul un effort conjoint permettra de réaliser la transition énergétique. Ahmed Samir Elbermbali, directeur général de Clean Energy Business Council, a souligné l’importance d’un dialogue entre le secteur public et le secteur privé pour mieux faire connaître les points de vue du privé aux gouvernements et élaborer des politiques en conséquence. Ahmed Samir Elbermbali a également demandé aux gouvernements de ne pas restreindre le rôle du secteur privé car cela pourrait entraîner la perte d’avantages supplémentaires, par exemple en matière de financement, d’expertise et de création d’emplois.
De plus, les partenariats internationaux avec le secteur privé pourraient faciliter l’accès aux capitaux et augmenter la confiance des investisseurs dans les projets, ce qui pourrait par ailleurs accroître le niveau d’investissement. De son côté, Sawsan Bawaresh, spécialiste des énergies vertes et du climat à la Royal Scientific Society de Jordanie, a souligné l’extrême importance de la synergie sectorielle. Il est impossible de parler de la transition énergétique sans tenir compte, par exemple, du secteur privé, des transports ou de l’agriculture. Ce sont les épines dorsales de l’économie et c’est pourquoi la transition énergétique doit être perçue dans un vaste ensemble axé sur des approches de partenariat mondiales et multisectorielles.
Enfin, la table ronde a examiné la question de la transition énergétique d’un point de vue inclusif. Les participants sont convenus qu’il n’est pas possible de parler de transition énergétique sans tenir compte du rôle des femmes et des jeunes. Ryme Assaad, directrice générale de RISE 2030, a conclu en déclarant que toute discussion sur la transition énergétique représente également une chance de créer des opportunités pour les femmes et les jeunes.
