Les entretiens du PAEE sur l’énergie soulignent l’importance des partenariats bicontinentaux avant la COP 27
Le 23 mars, le Partenariat Afrique-UE pour l’énergie (PAEE) a accueilli la 7e édition des entretiens du PAEE sur l’énergie, offrant aux panélistes d’Afrique et d’Europe l’occasion de se pencher sur les résultats du récent sommet UE-UA et de partager des idées sur leurs attentes pour la COP 27.
Au cours du 6e sommet UE-UA à Bruxelles, les 17 et 18 février 2022, les dirigeant·e·s de l’Union européenne (UE) et de l’Union africaine (UA) ont souligné l’importance d’une vision commune pour un partenariat renouvelé. Les objectifs de ce partenariat sont la solidarité, la sécurité, la paix, le développement économique durable et soutenu, et la prospérité pour les citoyen·ne·s des deux continents. Le sommet s’est clôturé avec l’annonce du paquet d’investissement Afrique-Europe « Global Gateway », d’un montant de 150 milliards d’euros, destiné à soutenir une ambition commune de développement durable pour 2030 et l’Agenda 2063 de l’UA.
Au cours des remarques liminaires des entretiens du PAEE sur l’énergie (établissement d’un lien entre l’Initiative pour l’énergie verte et une transition énergétique juste et équitable en Afrique), M. Moses Bayingana, directeur intérimaire, Infrastructure et énergie, CUA, et M. Georgios Grapsas, chef d’équipe, DG INTPA F1, Commission européenne (CE), ont souligné l’importance du partenariat bicontinental et de la mise à disposition d’une plate-forme (comme celle du PAEE) permettant à l’Afrique et à l’Europe d’accorder leurs ambitions à l’approche de la 27e séance de la Conférence des parties (COP 27) à Charm el-Cheikh, en Égypte. Dans son discours liminaire, H. E. Raouf Saad, ambassadeur d’Égypte, a ajouté que la conférence représentait une occasion unique de renforcer le partenariat entre l’Afrique et l’Europe. Il a explicitement sollicité l’assistance du PAEE pour la réussite de la COP 27.
Les données et la modélisation soutiennent la transition énergétique
Le panel a ensuite débattu de l’importance de maintenir une dynamique forte et d’accentuer les efforts en faveur des objectifs climatiques pour garantir que la COP 27 porte ses fruits en Afrique et dans le reste du monde. Le panel d’expert·e·s a mis en lumière les stratégies de chacune des parties pour intensifier une transition énergétique juste et équitable en Afrique. M. Glenn Pearce-Oroz, directeur des relations internationales, SEforALL, a souligné le rôle de SEforALL dans le rapprochement des parties et l’amorce du dialogue sur les objectifs à atteindre par les pays africains lors de la COP 27. Il a réaffirmé l’importance d’une transition axée sur les données pour soutenir la réalisation de ces objectifs. À cet égard, M. Dimitris Papastefanakis, chef d’équipe, Fonds d’assistance technique de l’UE (EU TAF), a expliqué comment le TAF avait réussi à mettre en œuvre les mêmes outils de modélisation dans toutes les institutions régionales africaines, et comment cela facilitait la planification de scénarios énergétiques africains avant la COP 27.
L’ambassadeur Saad a également évoqué les préparatifs de l’Égypte pour la COP 27 et la façon dont le pays travaille actuellement sur un ensemble d’initiatives visant à promouvoir la progression et l’utilisation de sources d’énergie renouvelable à l’échelle mondiale. Mme Oluwadabira Abiola-Awe, associée à la campagne Ventures & Capital, Student Energy, a rappelé la place centrale qu’occupe la jeune génération dans la durabilité et les questions climatiques, ainsi que le rôle de Student Energy qui est l’une des plus grandes organisations de la jeunesse à travailler avec les jeunes sur la transition verte.
Vers une COP 27 réussie
Enfin, les panélistes ont résumé les éléments susceptibles d’assurer la réussite de la COP 27. Pearce-Oroz et Papastefanakis ont convenu que les efforts doivent être centrés sur la garantie que les pays africains préparent des plans et des recommandations spécifiquement identifiés et basés sur des données fiables en amont des négociations. Abiola-Awe a ajouté qu’une COP 27 réussie aboutirait à une feuille de route claire avec des stratégies, politiques et technologies à mettre en place pour soutenir les ambitions des deux continents. En outre, l’ambassadeur Saad a fait remarquer que la Conférence des parties doit mettre l’accent sur l’adaptation et la mise en œuvre des objectifs non seulement pour l’Afrique, mais pour le monde entier. À cet effet, une attention particulière doit être accordée à l’implication du secteur privé comme élément crucial de la transition énergétique, et ce n’est qu’alors que la réalisation du plan directeur du réseau électrique continental (Continental Power System Masterplan – CMP) pourra être accélérée.