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Africa-EU
Energy Partnership

Un dialogue de haut niveau du PAEE, organisé en marge du Sommet africain de l’énergie, souligne la nécessité d’une coordination étroite entre les initiatives énergétiques en Afrique

Integrated Dialogue Un dialogue politique nourri

Le 26 janvier 2025, en marge du Sommet africain de l’énergie qui a vu la signature de pactes sur l’énergie en vertu de l’initiative Mission 300, le Partenariat Afrique-UE pour l’énergie (PAEE) a organisé un dialogue de haut niveau destiné à encourager le partenariat entre les deux continents. La réunion s’est tenue à Dar es-Salaam, en Tanzanie, sur le thème « Accroître les investissements énergétiques en Afrique – Combler les déficits pour atteindre les cibles de l’ODD 7 ».

Animé par Mme Towela Nyirenda-Jere, cheffe du secrétariat du PAEE, ce dialogue a réuni 14 représentants de haut niveau africains et européens pour examiner les moyens de répondre aux besoins énergétiques de l’Afrique en utilisant une approche intégrée, afin de rassembler les différentes initiatives visant à accroître les investissements dans le secteur de l’énergie et à améliorer l’accès à l’énergie en Afrique. Parmi les principales difficultés rencontrées actuellement, les participants ont identifié l’accès insuffisant, le prix de l’énergie, et des infrastructures énergétiques vieillissantes et insuffisamment développées. Les investissements en faveur des infrastructures énergétiques et, en particulier, de l’ODD 7 ont été insuffisants, comme le montre également la troisième édition du rapport du PAEE « Flux financiers européens vers l’Afrique dédiés à l’ODD 7 », qui a été lancé à l’occasion de l’événement.

Les participants ont souligné que l’accès à l’électricité a progressé, mais à un rythme insuffisant, et que le domaine de la cuisson propre est largement sous-financé. La question de la cuisson propre a été identifiée comme prioritaire, sachant qu’elle a des répercussions directes sur la santé, l’égalité de genre et la durabilité environnementale. Il est donc crucial, pour répondre à la demande énergétique de l’Afrique, d’accroître les investissements dans les infrastructures énergétiques, tout en tenant compte des besoins en combustibles de transition.

Les participants, dont des représentants de ministères africains de l’Énergie, de banques de développement, de pools énergétiques et de partenaires de développement, ont cherché des moyens d’augmenter les investissements énergétiques en Afrique, afin de combler ces lacunes grâce à des efforts collaboratifs et diversifiés. Le développement de nouvelles infrastructures énergétiques est crucial pour améliorer l’accès, particulièrement dans les régions rurales et mal desservies, et répondre à la demande énergétique croissante du continent. Pour cela, l’accent doit être mis sur l’amélioration de la préparation des projets, afin qu’ils soient parfaitement structurés et bancables, ce qui permet d’atténuer les risques. Les participants ont également souligné la nécessité de réduire la prévalence des offres non sollicitées, qui sont souvent à l’origine d’inefficacités et de coûts plus élevés, et de les remplacer par des appels d’offres concurrentiels. L’échange de connaissances sur la structure optimale de ces procédures d’appel d’offres a été identifié comme un domaine de collaboration possible.

La mise en œuvre de réformes politiques, telles que celles présentées dans le cadre de l’initiative Mission 300, est également essentielle pour créer un environnement favorable aux investissements privés. Ces réformes doivent avoir comme principaux objectifs de créer des cadres réglementaires transparents, d’ouvrir l’accès aux infrastructures de transmission et d’améliorer la solvabilité des services publics. L’existence de mécanismes d’atténuation des risques (garanties, etc.), ainsi que de notations de crédit plus précises et spécifiques à chaque pays, encouragerait également la participation du secteur privé. Il faudrait y ajouter des mécanismes de financement innovants et viables pour le secteur privé national et international afin de parvenir à mobiliser des ressources supplémentaires et à accroître ainsi les investissements.

Les participants ont pris acte de la prolifération des initiatives dans le secteur énergétique africain. Ils estiment toutefois que ces efforts, bien que nombreux, ne sont pas contradictoires et ne font pas double emploi, mais qu’ils se complètent dans leur volonté commune d’améliorer l’accès à l’énergie et de répondre aux aspirations de développement de l’Agenda 2063 de l’UA et des ODD. Les participants ont convenu que toutes les initiatives peuvent coexister, à condition d’être parfaitement coordonnées et alignées.

L’accent a été mis sur un alignement avec certaines initiatives africaines telles que le marché unique africain de l’électricité (AfSEM), le plan directeur des systèmes électriques continentaux (CMP) et la stratégie d’efficacité énergétique de l’Afrique (AfEES), qui servent de cadres aux programmes régionaux et nationaux. Plusieurs synergies ont été identifiées, notamment l’alignement de l’approche par corridors du programme « Global Gateway » de l’Union européenne avec les projets d’interconnexion stratégique du CMP, ainsi que les objectifs communs de la Mission 300, l’Initiative Afrique-UE pour l’énergie verte (AEGEI) ou le Partenariat accéléré pour les énergies renouvelables en Afrique (APRA), pour ne citer que quelques exemples.

Le PAEE repose sur son Groupe de pilotage: