COP 27 : accélérer la mise en œuvre de projets clés pour concrétiser l’ODD 7 en Afrique
L’élargissement de l’accès à une énergie moderne en Afrique exige l’adoption de mécanismes de financement innovants, particulièrement au niveau national. Les participant·e·s à la session « Financing SDG7 in Africa – on track towards a just energy transition? » (Financer l’ODD 7 en Afrique – en bonne voie vers une transition énergétique juste ?) se sont mis·e·s d’accord sur ce point pendant la discussion.
Le 9 novembre, le Partenariat Afrique-UE pour l’énergie (PAEE) a organisé un débat sur la scène principale du Pavillon des ODD à la COP 27 de Charm el-Cheikh en Égypte. Les intervenant·e·s ont noté qu’outre des approches innovantes, l’accès à un financement international de l’action climatique sera crucial pour compléter le financement national des infrastructures énergétiques.
La discussion s’est appuyée sur les conclusions du rapport European Financial Flows on SDG7 to Africa du PAEE. Les intervenant·e·s ont réfléchi à la possibilité de concrétiser l’ODD 7 en utilisant des solutions énergétiques réseau et distribuées. Il·elle·s ont souligné que la solution au problème de l’accès à l’énergie en Afrique devra associer les solutions réseau et hors réseau. Les pays africains se caractérisent par des implantations dispersées et éloignées du réseau. Les solutions d’énergie renouvelable hors réseau représentent l’option la moins coûteuse d’accès à l’énergie pour les communautés rurales et isolées.
L’événement a également permis de présenter les progrès accomplis sur le réseau, avec le plan directeur pour un système électrique continental (Continental Power System Masterplan – CMP) et le marché unique africain de l’électricité (AfSEM), ainsi que le Programme de développement des infrastructures en Afrique et l’adoption par l’UA de la transition énergétique juste et des trajectoires associées.
Une des principales conclusions de la discussion a été que l’intégration régionale des systèmes énergétiques africains permet de créer des marchés de l’énergie plus importants, de réduire les coûts de l’énergie et d’améliorer la rentabilité des investissements. Il est important, pour garantir la réussite de ce travail, de développer, d’harmoniser et de mettre en œuvre des politiques et des cadres réglementaires efficaces.
En conclusion, les intervenant·e·s ont convenu que l’Afrique est en bonne voie pour atteindre l’ODD 7. L’important, maintenant, est de mobiliser toutes les parties prenantes et d’accélérer la mise en œuvre des projets.
La table ronde, d’une durée d’une heure, était animée par M. Crispen Zana, conseiller principal en énergie, AUDA-NEPAD, qui était entouré des intervenant·e·s suivant·e·s :
– S.E. M. Raila Odinga, conseiller spécial, expert en infrastructures, CUA
– M. Papa Samba Ba, directeur et point focal pour la transition énergétique, Sénégal
– Ibrah Wahabou, directeur de l’unité Infrastructure et connectivité, AUDA-NEPAD
– Dr Ignacio Perez-Arriaga, directeur de l’École africaine de régulation
– M. Johan van den Berg, chef du secrétariat du PAEE
