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Africa-EU
Energy Partnership

L’intégration de la coopération énergétique et climatique peut renforcer le Partenariat Afrique-Europe

Un dialogue politique nourri

Le 2 novembre 2021, le pavillon ODD7 (objectif de développement durable 7) de la COP26 a accueilli un débat sur le thème « cible 2030 : Renforcer le Partenariat Afrique-UE pour l’énergie » (Target 2030: Reinforcing the Africa-Europe Energy Partnership). Cet événement parallèle a réuni des experts africains et européens pour discuter du partenariat pour l’énergie entre les deux continents et de la meilleure façon de réaliser l’Agenda 2030 pour le développement durable. Le débat a attiré l’attention sur les principaux points de divergence et de convergence du partenariat bicontinental, ainsi que sur les opportunités qu’il peut offrir.

Après les observations préliminaires de Camilla Toulmin, chercheuse principale de la Fondation Afrique-Europe, le débat a abordé sans plus attendre l’évaluation des relations Afrique-Europe sur l’énergie, ainsi que la question de savoir ce qu’il faut faire pour accélérer les progrès d’ici à 2030. Les informations fournies par Johan van den Berg, chef du Secrétariat, Partenariat Afrique-UE pour l’énergie (PAEE), ont établi un lien entre les résultats du rapport European Financial Flows on SDG7 to Africa, demandé par le PAEE, et la nécessité d’intégrer le climat et l’énergie pour garantir un partenariat équitable. Compte tenu du besoin urgent de solutions, le PAEE a récemment tenu compte des avis du secteur privé, des milieux universitaires et de la société civile lors du Forum 2021 du PAEE – Aligner les énergies pour une Afrique verte et prospère. Ce Forum visait à définir les futures priorités de la collaboration entre l’Afrique et l’Europe, et Johan van den Berg en a encouragé d’autres à faire de même.

Les intervenants, au nombre desquels figurait Magdalena Kouneva, directrice générale du partenariat pour l’énergie renouvelable et l’efficacité énergétique (Renewable Energy and Energy Efficiency Partnership – REEEP), ont été d’accord pour dire que le manque de capitaux est un des principaux problèmes du développement énergétique de l’Afrique. Les premiers capitaux nécessaires à la création d’un nouveau projet sont difficiles à obtenir en Afrique. Mais la disponibilité de capitaux n’est pas le seul obstacle ; il faut également que les projets soient bancables. Les projets bancables sont extrêmement difficiles à réaliser compte tenu de leur pluridimensionnalité. Les problèmes de bancabilité ne se limitent pas à la création d’une réserve initiale de capitaux ; il faut également que les projets garantissent leur capacité à remplir les conditions nécessaires pour être considérés comme bancables. De plus, la diversité des monnaies africaines pose un problème supplémentaire. Comme certaines monnaies des pays africains sont parmi les plus volatiles du monde, les projets doivent être présentés en monnaies locales, car les solutions en dollars ou en euros ne sont pas durables compte tenu des fréquentes fluctuations.

L’Afrique et l’Europe doivent créer de la valeur dans les deux sens

Un autre point clé exprimé par Kandeh Yumkella, coprésident du groupe stratégique sur l’énergie durable, de la Fondation Afrique-Europe, est que l’Afrique ne veut pas se limiter à recevoir l’aide européenne ; elle veut activement participer à la mutualité des liens en produisant des batteries, ou en faisant partie de la chaîne de valeur produisant la technologie nécessitée en Europe. Par ailleurs, les intervenants ont convenu que l’Europe doit prendre l’Afrique au sérieux pour renforcer les valeurs des deux côtés. L’Europe doit montrer toute l’importance du partenariat bicontinental en donnant l’exemple en matière d’énergie. Exemple qui, à son tour, présentera l’énergie comme une contribution positive pour les relations Afrique-Europe.

Néanmoins, la technologie énergétique offre encore un vaste domaine de possibilités. Tariye Gbadegesin,directrice générale, ARM-Harith Infrastructure Investment LTD, a parlé des difficultés auxquelles le continent est confronté s’il veut approvisionner l’Europe en énergie propre. L’Afrique n’a pas encore les moyens financiers, la technologie et l’infrastructure nécessaires pour envisager un avenir zéro carbone, et elle doit s’orienter vers des solutions de transition entre systèmes au gaz et systèmes solaires. Toutefois, Sébastien Treyer, directeur exécutif, Institut du développement durable et des relations internationales (IDDRI), a ajouté qu’il était important de ne pas se laisser enfermer dans l’utilisation du gaz et, au contraire, d’opérer une transition vers des solutions énergétiques plus propres.  

Enfin, les intervenants ont discuté de leurs attentes concernant le futur sommet UA-UE, l’année prochaine, et de la possibilité qu’il offrira à un plus grand nombre de participer aux discussions sur le climat et l’énergie, pour aller plus loin, c’est-à-dire ne plus parler d’énergie, mais d’agir dans ce domaine.

Le sommet sur le changement climatique – COP26

Le sommet sur le changement climatique (COP26) a réuni des partenaires internationaux pour les inciter à prendre des mesures de nature à faire progresser la réalisation des objectifs énoncés dans l’Accord de Paris et la Convention cadre des Nations unies sur le changement climatique. Au moyen de forums tels que le pavillon ODD7, le sommet souligne l’importance d’objectifs tels que celui qui vise à limiter le réchauffement de la planète à 1,5 degré et demande aux pays de fixer des objectifs ambitieux de réduction des émissions en vue d’atteindre le zéro net d’ici à 2050. La COP26 encourage également les pays touchés par le changement climatique à protéger et restaurer les communautés et les habitats naturels afin de renforcer la résilience, avant que d’autres personnes perdent leur vie ou leurs moyens d’existence. Pour atteindre les objectifs susmentionnés, il est impératif que les pays développés et les institutions financières internationales contribuent au processus de mobilisation de fonds destinés à la lutte contre le changement climatique tout en respectant les règles d’application (Rulebook) nécessaires pour mettre l’Accord de Paris en œuvre.  

Le PAEE repose sur son Groupe de pilotage: